Carnet de voyage
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    J'ai participé à ce voyage en avril-mai 2006. Il s'agissait d'une croisière durant laquelle nous avons visité 13 îles ou îlots de l'archipel. Les 11 jours sur place ont été entièrement consacrés à l'observation et la photographie de la faune et des paysages de ce lieu unique au monde.

    L'archipel des Galapagos est situé dans le Pacifique, à environ 1000 km des côtes de l'Equateur. Vieux de 3 millions d'années, il est constitué d'une vingtaine d'îles volcaniques et de nombreux îlots, qui n'ont jamais été en contact avec le continent. Les paysages, sauvages et désertiques, se composent de plateaux rocheux, de champs de lave, et de falaises. La flore, souvent rare et clairsemée, est surtout représentée par les cactus géants et le sésuvium. En altitude, où les pluies et les brumes sont abondantes, s'est développée une végétation luxuriante, où les scalésias côtoient les mousses épiphytes. C'est en 1835, lors de son périple sur le Beagle, que le jeune naturaliste Charles Darwin découvre la faune extraordinaire des îles Galapagos. Ici, le temps semble s'être arrêté. Iguanes marins, tortues géantes et surtout pinsons, permettent à Darwin d'affiner sa théorie de l'évolution par la sélection naturelle et la pression du milieu. En 1859, il publie son fameux livre « L'origine des espèces ». Depuis 1959, les îles Galapagos sont classées « Parc National ». En 1978, l'archipel est déclaré « Patrimoine de l'Humanité » par l'UNESCO.

    La météo fut en général très agréable. Les températures parfois un peu fraîches le matin ou le soir, montaient rapidement sous le chaud soleil. Le ciel souvent clair, était parfois voilé le matin ou le soir. Nous n'avons subi aucune précipitation, le vent était pratiquement toujours calme, voire inexistant.

    Pour identifier les animaux, et notamment les oiseaux, j'ai utilisé le livre "Birds, Mammals and Reptiles of the Galapagos Islands" de Andy Swash et Rob Still. Il s'agit d'un guide photographique, donc pas toujours très précis, notamment sur les différents plumages des oiseaux. Néanmoins, je ne pense pas qu'il en existe d'autres.

     

    Le 23 avril

    Je retrouve le groupe et notre accompagnateur à l'aéroport Charles de Gaulle et nous décollons pour Amsterdam, puis vers l'Equateur.

     

    Le 24 avril

    Après une escale à Bonaire dans les Antilles Néerlandaises, nous atterrissons à Guayaquil au sud-ouest de l'Equateur.

    En attendant notre vol vers les Galapagos, je pars, accompagné d'un collègue ornitho, observer mes premières espèces autour de l'aéroport. Nous arrivons à identifier des urubus à tête rouge (Cathartes aura), hérons gardeboeufs (Bubulcus ibis), grandes aigrettes (Egretta alba), tourterelles oreillardes (Zenaida auriculata). Sans guide d'identification, nous ne pouvons mettre un nom sur les hirondelles, perruches, tyrans, frégates que nous observons.

    Nous prenons enfin la direction des Galapagos et atteignons l'aéroport de Baltra 24 heures après notre départ de Paris.

    Après avoir acquitté les 100 USD d'entrée et avoir satisfait à la fouille (très succincte) de nos sacs, nous faisons connaissance de Harry, notre guide naturaliste local.

    La première espèce observée est le Géospize fuligineux (Geospiza fuliginosa) aux alentours et dans l'aérogare.

    Nous prenons le bus vers le canal d'Itabaca situé entre Baltra et Santa Cruz. Nous y observons les premiers oiseaux de mer : Noddi brun (Anous stolidus), Pélican brun (Pelecanus occidentalis), Fou à pieds bleus (Sula nebouxii), Puffin des Galapagos (Puffinus subalaris).

    Nous traversons le canal pour embarquer sur l'Angélique, un ancien bateau-baleinier maintenant dévolu à des activités plus pacifiques. Nous nous installons dans nos cabines équipées de l'air conditionné et entamons la navigation vers Seymour Nord, un îlot situé au Nord de Baltra.

    Durant la navigation, les frégates nous accompagnent, se posant souvent sur les mats du bateau. L'identification entre les deux espèces est assez difficile, mais il m'a semblé qu'il s'agissait principalement de la Frégate superbe (Fregata magnificens).

     

    Les autres oiseaux toujours aperçus lors de nos navigations sont les océanites, la plus courante étant l'Océanite d'Elliot (Oceanites gracilis), puis l'Océanite téthys (Oceanodroma tethys) et l'Océanite de Castro (Oceanodroma castro) qui est difficile à distinguer de la première.

    Nous abordons sur Seymour Nord et Harry nous indique les règles à suivre :
    - ne pas sortir des chemins balisés de piquets blancs, des panneaux STOP nous indiquant les limites à ne pas dépasser,
    - rester groupés avec le guide (Harry restera assez souple sur ce point),
    - ne rien ramasser

    Nous découvrons alors la magie unique des Galapagos, les animaux sont là, à quelques mètres voire centimètres de nous. Ils n'ont absolument pas peur de l'Homme et semblent nous ignorer. Une Mouette à queue fourchue (Creagrus furcatus) est posée à côté de notre lieu de débarquement, elle sera encore là quand nous repartirons.

     

    Elle est accompagnée par un Tournepierre à collier (Arenaria interpres), des lions de mer et des crabes rouges dont la couleur est mise en valeur sur les rochers volcaniques noirs.

     

    Sur cette île nichent les Frégates du Pacifique (Fregata minor) dont les mâles rivalisent en gonflant la poche rouge située sous leur cou. Les Fous à pieds bleus (Sula nebouxii) paradent en montrant la couleur turquoise de leurs pattes et pointant les ailes et le bec vers le ciel.

     

    Nous observons également notre première Tourterelle des Galapagos (Zenaida galapagoensis) ainsi qu'un iguane terrestre.

    Nous regagnons le bateau, les yeux (et les cartes mémoires !!) déjà pleins d'images. La nuit tombée, les projecteurs du bateau sont allumés en attirent les poissons ainsi que leurs prédateurs : Pélicans bruns (Pelecanus occidentalis), lions de mer, requins ainsi qu'un serpent de mer. Sur le pont, nous trouvons un Puffin des Galapagos (Puffinus subalaris) qui semble épuisé ou blessé. Le lendemain, il aura disparu.

    Comme nous en prendrons l'habitude, Harry nous présent le programme du lendemain, les îles visitées, les animaux à observer.

    Nous entamons une longue navigation de nuit vers Genovesa au Nord. J'ai du mal à trouver le sommeil à cause du bruit et des vibrations du moteur.

     

    Le 25 avril

    Lorsque je me lève, nous naviguons encore mais sommes en vue de Genovesa. Au loin, nous apercevons une baleine, trop loin pour être identifiée. Nous jetons l'ancre dans une caldeira maintenant remplie par l'océan.

    Nous débarquons sur une plage de sable blanc. Une Mouette obscure (Larus fuliginosus) y est posée. Plus loin, nous observons un couple de Mouettes à queue fourchue (Creagrus furcatus) veillant sur ses oeufs, puis un juvénile et un poussin quémandant de la nourriture.

     

    Dans les palétuviers nichent les Fous à pieds rouges (Sula sula), nous observons les deux formes (marron et blanche). C'est le seul endroit où nous verrons cette espèce.  Ils sont accompagnés par les Frégate du Pacifique (Fregata minor) toujours aussi démonstratifs et bagarreurs et les Fous de Grant (Sula granti).

     

    Dans les cactus viennent se nourrir les Géospizes à bec conique (Geospiza conirostris), endémiques de cette île. Les Moqueurs des Galapagos (Nesomimus parvulus) courent sans cesse à la recherche d'insectes. Un couple de Parulines jaunes (Dendroica petechia) dont le mâle est bagué, vole entre rochers et arbustes.

     

    Les Tourterelles des Galapagos (Zenaida galapagoensis) sont également bien présentes.

    Au retour, nous trouvons deux ardéidés le Héron des Galapagos (Butorides sundevalli) pas facile à détecter à cause de sa couleur noire et un Bihoreau violacé (Nycticorax violaceus) attendant la nuit sous un rocher.

     

    Quelques limicoles parcourent la plage : un Courlis corlieu (Numenius phaeopus), des Tournepierres à collier (Arenaria interpres) et un Chevalier errant (Heteroscelus incanus).

    Nous profitons d'un premier bain dans les eaux du Pacifique et rentrons au bateau pour le déjeuner.

    Après les grosses chaleurs de midi, nous débarquons à Prince Philippe's Steps, des marches naturelles creusées dans la falaise. Quelques bruyants Phaétons à bec rouge (Phaethon aethereus) tournent sans cesse autour de la falaise en se posant parfois dans les anfractuosités où ils nichent. Quelques otaries à fourrure ont trouvé refuge dans des cavités rocheuses.

    Après avoir traversé une forêt d'arbustes colonisée par les Fous à pieds rouges (Sula sula), Fous de Grant (Sula granti) et Frégates du Pacifique (Fregata minor), nous atteignons l'autre côté de l'île. Ici nichent les océanites, principalement les Océanites téthys (Oceanodroma tethys).

    Nous assistons alors à une scène extraordinaire; deux Hiboux des marais (Asio flammeus) se mettent en chasse. L'un d'entre eux attrape une océanite. Il tente de se cacher pour déguster sa proie et vient se poser à quelques mètres de nous. Il finit par trouver une cavité où il cache l'océanite puis la déguste.

     

     

    Le soleil se couche et nous devons quitter à regret ce magnifique endroit. Nous entamons tout de suite la navigation vers le sud et l'îlot de Bartolome.

     

    Le 26 avril

    Bartolome est un îlot constitué par deux cônes volcaniques et un étrange pic, le Pinnacle Rock. Avant de débarquer, nous observons nos premiers Manchots des Galapagos (Spheniscus mendiculus) ainsi que des Huîtriers d'Amérique (Haematopus palliatus) sur la plage.

     

    Nous débarquons au milieu des iguanes marins et entamons l'ascension du volcan. Le paysage est lunaire, la montée est rendue difficile par la chaleur, mais au sommet, la récompense est là : un magnifique panorama sur l'îlot et l'île de Santiago tout proche.

     

    Nous nous dirigeons ensuite vers la plage et trouvons 4 requins à pointe blanche nageant à quelques mètres du rivage. Plus loin, nous apercevons un Grand Héron (Ardea herodias). Il se laisse approcher et nous ignore superbement.

     

     

    Après une baignade rafraîchissante, nous regagnons l'Angélique et partons vers Sullivan Bay sur l'île de Santiago. Nous marchons sur une coulée de lave récente (un peu plus de 100 ans). Ici la seule trace de vie est constituée par quelques cactus pionniers. La lave, en se refroidissant, a créé des motifs superbes.

     

    Nous trouvons aussi des 'Hornitos', en espagnol des 'Petits fours'. Au loin, deux Buses des Galapagos (Buteo galapagoensis) cerclent dans le ciel.

    Après cette promenade sur la lune, nous reprenons la navigation vers Rabida où nous arrivons avant la nuit. La lumière des projecteurs attirent otaries et tortues vertes.

     

    Le 27 avril

    Nous débarquons sur la plage de sable rouge de Rabida. Deux Huîtriers d'Amérique (Haematopus palliatus) s'y nourrissent et se laissent photographier. Derrière se trouve une petite lagune dans laquelle nous ne trouvons qu'un seul Canard des Bahamas (Anas bahamensis). Quelques Pélicans bruns (Pelecanus occidentalis) nichent dans les arbustes en bord de mer.

    Nous continuons la promenade et grimpons pour atteindre une jolie vue sur la plage et une baie de l'autre côté de l'île. Une Buse des Galapagos (Buteo galapagoensis) est vue en vol. De nombreuses Parulines jaunes (Dendroica petechia) égayent la maigre végétation de leurs chants. Un Tyran des Galapagos (Myiarchus magnirostris) vient se poser devant nous et se laisse admirer.

    Nous reprenons la mer en direction de James' Bay au nord de Santiago. Durant la navigation, nous observons nos premiers Pétrels des Galapagos (Pterodroma phaeopygia).

    A l'arrivée, une séance de snorkeling nous permet d'observer les poissons multicolores et de nous rafraîchir à cette heure très chaude. J'aperçois également un requin.

    Nous entamons ensuite la balade, tout d'abord en bord de mer qui accueille de nombreux iguanes marins. Nous y trouvons de nombreux limicoles dont des Chevaliers errants (Heteroscelus incanus), un Pluvier argenté (Pluvialis squatarola) et un Courlis corlieu (Numenius phaeopus).

     

    Plus loin, des piscines naturelles creusées dans les rochers accueillent lions de mer, otaries à fourrure, un Bihoreau violacé (Nycticorax violaceus) et des Hérons des Galapagos (Butorides sundevalli).

    Le retour s'effectue par l'intérieur où nous trouvons un serpent sur le bord du chemin.

    Nous rentrons sur l'Angélique et entamons une longue navigation vers Isabela.

     

    Le 28 avril

    Nous sommes ancrés au nord d'Isabela, à Punta Vicente Roca. L'Angélique se trouve au pied d'une falaise et nous effectuons une balade en canot. Nous approchons la falaise sur laquelle sont posés des Noddis bruns (Anous stolidus). De nombreuses tortues vertes nagent en surface et nous les observons venir respirer. Quelques ailerons trahissent la présence de requins. De retour sur le bateau, nous apercevons deux tortues vertes en plein accouplement. Quelques Manchots des Galapagos (Spheniscus mendiculus) pêchent autour de l'Angélique.

    Nous reprenons la mer dans le canal situé entre Isabela et Fernandina. Celui-ci est réputé pour les nombreux cétacés qui y transitent. Néanmoins, nous n'apercevrons qu'une baleine au loin.

    Nous commençons l'après-midi par une séance de snorkeling au cours de laquelle nous avons le plaisir de nager avec les tortues vertes. Celles-ci ne sont aucunement perturbées par notre présence et nous les observons en train de brouter les algues. Des lions de mer curieux s'approchent mais sont beaucoup trop rapides pour nous. Quelques Cormorans aptères (Phalacrocorax harrisi) nichent sur les rochers tout proches.

    Puis, nous débarquons au nord de Fernandina à Punta Espinoza. Les iguanes marins sont ici très nombreux, ils sont littéralement entassés les uns sur les autres en train de se réchauffer au soleil. Sur une petite plage se reposent 5 Gravelots semipalmés (Charadrius semipalmatus).

     

    Mais ici, l'attraction principale est la présence des Cormorans aptères (Phalacrocorax harrisi). Ces derniers nichent sur les rochers en bord de mer. J'en compte plus de 30. Les femelles sont sur les nids, tandis que les mâles leur apportent des algues pour les embellir. Un jeune réclame à manger à ses parents.

    Quelques limicoles se nourrissent sur les rochers : des Tournepierres à collier (Arenaria interpres) en plumage nuptial, 2 Chevaliers errants (Heteroscelus incanus) et quelques Huîtriers d'Amérique (Haematopus palliatus).

    Nous rentrons à la tombée de la nuit alors que de nombreux Puffins des Galapagos (Puffinus subalaris) nous croisent. Nous traversons le canal pour jeter l'ancre à Tagus Cove à l'ouest d'Isabela.

     

    Le 29 avril

    Nous nous trouvons au milieu d'une crique dans laquelle j'aperçois quelques Manchots des Galapagos (Spheniscus mendiculus) et Cormorans aptères (Phalacrocorax harrisi). Nous débarquons et entamons une montée à travers les arbustes sous un chaud soleil. De nombreux Géospizes à bec moyen (Geospiza fortis), Géospizes fuligineux (Geospiza fuliginosa) et Parulines jaunes (Dendroica petechia) s'y nourrissent accompagnés de quelques Tyrans des Galapagos (Myiarchus magnirostris) et Moqueurs des Galapagos (Nesomimus parvulus). Une petite lagune jouxte la crique mais nous n'y voyons aucun oiseau. Arrivés au sommet près de cônes volcaniques, nous bénéficions d'une jolie vue sur l'autre côté de l'île.

     

    Nous descendons et prenons le canot pour une petite balade dans la crique. Quelques Manchots des Galapagos (Spheniscus mendiculus) et Cormorans aptères (Phalacrocorax harrisi) sont observés.

     

     

    Nous reprenons la mer vers le sud et nous arrêtons à Urbina Bay. Le débarquement sur la plage de sable noir est assez mouvementé en raison des vagues. Ici a eu lieu un soulèvement tectonique qui a élevé le niveau du sol de 5 m. Des zones qui étaient sous l'océan se sont retrouvées au dessus et on peut apercevoir des squelettes de corail au milieu des arbustes, étonnant !!

    Nous entamons la promenade à la recherche des iguanes et tortues terrestres. Les premiers sont facilement trouvés, tapis à l'ombre des arbustes. Par contre, nous ne verrons aucune tortue.

     

    Le chemin qui continue vers la côte est inondé à cause de la marée haute. Nous traversons plusieurs gués mais devons nous résigner à faire demi-tour car le passage est impossible le long du rivage. Ceci nous permet d'apercevoir nos premiers Anis à bec lisse (Crotophaga ani). Nous rentrons juste pour apercevoir le coucher du soleil et continuons la navigation vers le sud.

     

    Le 30 avril

    L'Angélique se trouve à Bahia Elisabeth et nous prenons le canot de bon matin pour nous promener dans la mangrove.

    Nous déambulons dans le dédale de canaux entourés par les palétuviers dont certains atteignent une taille honorable (plus de 10 m de haut). Deux Manchots des Galapagos (Spheniscus mendiculus) y pêchent et nous apercevons un Héron strié (Butorides striatus) posé dans l'enchevêtrement des racines. De nombreuses tortues vertes sont vues dans ces eaux limpides. Quelques Hérons des Galapagos (Butorides sundevalli) sont également notés.

     

    Nous rentrons à bord et continuons vers Punta Morena. Nous débarquons sur une coulée de lave récente sur laquelle des effondrements sont remplis d'eau. Ceci crée de petits "oasis" colonisés par la végétation et quelques oiseaux. Nous trouvons plusieurs Gallinules poule-d'eau (Gallinula chloropus), 2 Flamants des Caraïbes (Phoenicopterus ruber). Deux Hirondelles sombres (Progne modesta) survolent un des petits plans d'eau. Nous rejoignons la côte et observons un nouveau Héron strié (Butorides striatus) dans la mangrove.

    Nous rentrons tôt sur le bateau car une longue et difficile navigation nous attend. En effet, la mer devient de plus en plus forte et nous affrontons des creux de 2 à 3 mètres. Les "marins d'eau douce" que nous sommes ont du mal à résister au mal de mer. Néanmoins, nous notons de nombreux Pétrels des Galapagos (Pterodroma phaeopygia) ainsi qu'un puffin très sombre que nous identifions comme un Puffin fuligineux (Puffinus griseus). Ceux-ci nous gratifient de leur magnifique vol au ras des vagues. Nous croisons le cap sud-ouest d'Isabela émaillé de nombreux cônes volcaniques et prenons la direction de Floreana.

     

    Le 1er mai

    Après une nuit plutôt agitée, nous sommes à Punta Cormoran sur l'île de Floreana. Nous débarquons sur une plage de sable blanc derrière laquelle se trouve une grande lagune. Nous y trouvons une trentaine de Flamants des Caraïbes (Phoenicopterus ruber) dont la couleur est beaucoup plus marquée que leurs homologues du sud de la France. Vu du dessus, leur déplacement dessine des arabesques dans la vase du plan d'eau. Eviron autant de Canards des Bahamas (Anas bahamensis) les accompagnent. Au loin, nous apercevons 2 Echasses d'Amérique (Himantopus mexicanus).

    Nous poursuivons la promenade sur une autre plage sur laquelle viennent pondre les tortues marines, nous découvrons une trace toute fraîche de la nuit. Soudain, une frégate vient s'attaquer à un nid et gobe 2 jeunes tortues à leur sortie de l'oeuf. Ses autres tentatives resteront vaines.

     

     

    Au retour, nous repassons près de la lagune. Les Echasses d'Amérique (Himantopus mexicanus) se sont rapprochées et sont accompagnées de petits limicoles. Nous identifions 11 Bécasseaux sanderling (Calidris alba) et 1 Gravelot semipalmé (Charadrius semipalmatus).

    Nous reprenons le canot en direction de Corona del Diablo, un cône volcanique effondré dans la mer. Une séance de snorkeling nous permet de voir des milliers de poissons colorés, quelques requins à pointe blanche, des lions de mer, des étoiles de mer ... Trois Phaétons à bec rouge (Phaethon aethereus) se poursuivent et tournent sans cesse autour du rocher.

    Nous prenons la direction de Post Office Bay. Dans la baie pêche une Sterne royale (Thalasseus maximus), nous assistons également aux séance de piqué des Fous à pieds bleus (Sula nebouxii) qui plongent de 20 m de haut pour capturer leur proie. Une balade en canot nous permet de voir un Grand Héron (Ardea herodias), 2 Huîtriers d'Amérique (Haematopus palliatus).

     

     

    Nous débarquons sur la plage où est installé un "bureau de poste" non officiel. On laisse ici son courrier en espérant que d'autres voyageurs les emporteront pour les porter à leur destinataire. Nous descendons dans un ancien tunnel de lave. Près de la plage, un Ani à bec lisse (Crotophaga ani) vole dans les buissons.

    Nous retournons sur l'Angélique et partons vers Espanola.

     

    Le 2 mai

    Nous ne sommes pas seuls et devons faire la queue derrière 4 autres canots avant de débarquer à Punta Suarez. Dès l'arrivée, nous sommes accueillis par un Héron des Galapagos (Butorides sundevalli) qui reste immobile dans les rochers. Une Buse des Galapagos (Buteo galapagoensis) vient se poser sur le petit phare juste devant nous.

     

    Les Moqueurs d'Espanola (Nesomimus macdonaldi), endémiques de cette île, chassent les insectes dans les rochers. De nombreux lions de mer et iguanes marins occupent plage et rochers. Ces derniers revêtent une couleur rouge, dopés par leurs hormones sexuelles. Dans les buissons chantent de nombreux Géospizes olive (Certhidea olivacea).

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    Nous poursuivons le chemin à côté duquel nichent Fous à pieds bleus (Sula nebouxii) et Fous de Grant (Sula granti). Nous découvrons oeufs, poussins et juvéniles.

    Plus loin, nous apercevons enfin la star des lieux, l'Albatros des Galapagos (Diomedea irrorata). Ces énormes et magnifiques oiseaux couvent leurs oeufs à quelques centimètres de nous, nullement dérangés. Des couples paradent en se frottant le bec. D'autres s'approchent de la falaise pour pouvoir s'envoler. En mer, plusieurs centaines sont posés en attendant que le vent se lève afin de pouvoir décoller.

    Sur la falaise nichent les Mouettes à queue fourchue (Creagrus furcatus). Quelques Phaétons à bec rouge (Phaethon aethereus) sont également observés.

    Nous arrivons devant le "trou soufflant", une cavité dans laquelle s'engouffrent les vagues, l'eau ressort verticalement et vaporisée telle un geyser.

     

     

    Nous rentrons par l'intérieur où nichent de nombreux Albatros des Galapagos (Diomedea irrorata).
    Sur la plage, avant d'embarquer, 2 iguanes marins revêtant des couleurs bleu et rouge se bagarrent.

    L'après-midi, nous nous dirigeons vers Bahia Gardner. Certains font du snorkeling, je renonce en raison d'une bronchite que je traîne depuis plusieurs jours, certainement provoquée par la climatisation de la cabine.

    Nous débarquons et terminons la journée sur une plage de sable blanc colonisée par les lions de mer et les Moqueurs d'Espanola (Nesomimus macdonaldi).

     

    Nous rentrons et entamons la route vers Santa Fe.

     

    Le 3 mai

    Nous débarquons sur l'île de Santa Fe. De par sa situation géographique, elle ne reçoit que très peu de précipitations. Sa végétation n'est constituée que d'arbustes secs et de cactus. Sur la plage, quelques Chevaliers errants (Heteroscelus incanus) et 1 Tournepierre à collier (Arenaria interpres) se nourrissent. Nous commençons la balade à la recherche de l'espèce endémique d'iguane terrestre. Celui-ci est plus clair et plus petit en raison de la faible quantité de nourriture disponible.

     

    Nous continuons par une séance de snorkeling dans la baie pour laquelle je déclare encore forfait puis observons les Fou à pieds bleus (Sula nebouxii) et Pélicans bruns (Pelecanus occidentalis) pêcher. Nous sommes témoins d'une bagarre générale entre les 2 espèces provoquées par la capture d'un gros poisson par un fou.

     

    Nous reprenons la navigation vers les îlots de Plazas. Nous accostons sur Plazas Sud sur laquelle nous trouvons lions de mer, iguanes marins, iguanes terrestres ainsi q'un hybride antre ces 2 dernières espèces. Celui-ci a la queue aplatie comme l'iguane marin mais la tête de l'iguane terrestre. Il peut se nourrir d'algues comme de cactus.

    La végétation est constituée d'un joli tapis rouge et de grand cactus dans lesquels nous trouvons des Géospizes des cactus (Geospiza scandens). Nous montons au sommet de la falaise autour de laquelle volent quantité d'oiseaux.

     

    Tout d'abord une bruyante troupe d'une vingtaine de Phaétons à bec rouge (Phaethon aethereus), de nombreux Puffins des Galapagos (Puffinus subalaris). Ces deux espèces nichent dans la falaise, tout comme les Mouettes à queue fourchue (Creagrus furcatus). Au bout se trouve en zone réservée aux lions de mer qui se sont mis en retrait de la colonie en raison de blessures ou de maladies. Nous trouvons le cadavre de l'un d'entre eux.

    Nous remontons à bord de l'Angélique pour effectuer notre dernière navigation en direction de Puerto Ayora sur Santa Cruz. Nous y arrivons en début de soirée et passons notre dernière nuit à bord.

     

    Le 4 mai

    Nous nous réveillons au milieu de nombreux bateaux (cargos, bateaux de pêche ou de tourisme) qui mouillent dans le principal port de Santa Cruz. Nous apercevons un requin à pointe noire à côté du bateau, de très nombreux Hérons gardeboeufs (Bubulcus ibis) quittent leurs dortoirs dans les mangroves pour aller dans les hauteurs de l'île où se trouvent les troupeaux. Une Grande Aigrette (Egretta alba) les accompagne. Plusieurs Mouettes obscures (Larus fuliginosus) passent en vol.

    Nous débarquons pour la visite de la station Darwin. Cette station est gérée par la fondation Darwin, une association internationale sans but lucratif, qui travaille en collaboration avec le gouvernement équatorien à la conservation de la nature dans l'archipel.

    Nous visitons les enclots d'élevage des jeunes tortues terrestres, celles-ci seront réintroduites dans leur milieu lorsque leur taille sera suffisante pour être hors de danger des prédateurs introduits par l'homme (chèvres, chien, chats, rats...). Nous rendons également visite à 'Lonesome George', le dernier représentant d'une sous-espèce de tortue.

     

    De nombreux oiseaux sont également présents : Paruline jaune (Dendroica petechia), Géospize à bec moyen (Geospiza fortis), Géospize fuligineux (Geospiza fuliginosa), Géospize à gros bec (Geospiza magnirostris), Géospize des cactus (Geospiza scandens), Ani à bec lisse (Crotophaga ani), Tyran des Galapagos (Myiarchus magnirostris) et Moqueur des Galapagos (Nesomimus parvulus).

    Nous nous installons à l'hôtel Red Booby puis faisons une petite balade en ville. Près de l'étal des marchands de poissons, les Pélicans bruns (Pelecanus occidentalis) attendent les restes. Des Grands Hérons (Ardea herodias) et un Bihoreau violacé (Nycticorax violaceus) sont également dans les environs.

     

     

    L'après-midi, Harry et sa femme Française nous emmènent sur les hauteurs de Santa Cruz. Durant la montée (jusqu'à 600 m d'altitude), nous découvrons des paysages inédits : cultures (bananiers, manioc, papayers,...), élevage de bovins, forêts dense dont les arbres sont couverts de plantes épiphytes et de lichens. De nombreux Anis à bec lisse (Crotophaga ani) et Hérons gardeboeufs (Bubulcus ibis) accompagnent les troupeaux.

     

    Nous nous arrêtons pour voir les 2 jumeaux, deux cratères volcaniques effondrés qui se trouvent de part et d'autre de la route. Une trop rapide balade en forêt nous permet d'apercevoir trois nouvelles espèces : des Géospizes minuscules (Camarhynchus parvulus), des Géospizes pique-bois (Camarhynchus pallidus) et un Moucherolle vermillon (Pyrocephalus rubinus) malheureusement vu quelques secondes en vol ainsi qu'une Hirondelle sombre (Progne modesta).

    Nous poursuivons en direction d'une réserve où nous observons les tortues terrestres en liberté.

     

     

    Nous rentrons à l'hôtel et passons notre première nuit à terre depuis 11 jours.

     

    Le 5 mai

    Nous devons nous résigner à quitter ce fabuleux archipel et ses beautés naturelles uniques au monde. Nous traversons Santa Cruz, prenons le bateau vers Baltra et décollons vers Quito (avec 2 escales à San Cristobal et Guayaquil). Nous arrivons en fin d'après-midi dans la capitale Equatorienne. Après nous être installés à l'hôtel Mercure, nous partons pour une rapide visite du centre historique. Celui-ci a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Les places, églises et bâtiments de style Espagnol sont magnifiquement restaurés et mis en valeur.

    Après un dîner dans un restaurant très chic mais à la cuisine très moyenne (nous mangions mieux sur l'Angélique), nous allons nous coucher. Le lendemain, réveil matinal et retour à Paris via Bonaire et Amsterdam.

     

     

    Liste complète des oiseaux observés

    Liste complète des autres animaux observés